Desintox numerique
La norme: être disponible partout et à toute heure
Avez-vous déjà eu la sensation de ne plus pouvoir réfléchir à cause d’un trop plein d’informations ? C’est ce qui m’arrivait régulièrement à la fin de l’année 2021. Les messageries instantanées créaient une sur-sollicitation mentale qui aboutissait à débordement d’idées. Je devenais alors incapable de me concentrer, de faire la part des choses et de clairement identifier les différentes tâches que j’avais à faire afin de les prioriser.
La norme en 2021 voulait que tout le monde soit disponible en temps réel sur les messageries telles que Messenger ou Whatsapp. Nous sommes attachés avec une chaîne invisible - internet - à un boulet technologique qui requiert toute notre attention.
En plus de monopoliser notre concentration, l’habitude de consulter ses messages, les nouvelles vidéos postées par les amis, s’inscrit et s’enracine dans notre quotidien. Nous sommes constamment dérangés par l’envie de savoir ce qui se passe. Comme si consulter les dernières photos postées il y a une heure nous permettait d’exister. Comme une commère au marché, connaître cette information nous donne une place dans la société.
Couper le cordon
Le plan était tout vu, j’allais couper court à toutes les technologies de l’instantané afin de me concentrer sur le réel, pouvoir profiter de mon environnement, l’observer et même m’ennuyer. Je voulais retrouver ces idées qui parcours l’esprit quand on n’a rien à faire.
Après plusieurs essais, avec un téléphone des années 2000 et un ipod en poche, j’ai fini par utiliser à nouveau mon smartphone, qui est un concentré de tous les outils dont j’ai besoin, mais sans abonnement internet. Depuis janvier 2021, je ne communique plus que par SMS dès que je suis à l’éxterieur.
C’est comme si je ne pouvais consulter mes messages qu’à la maison, comme mon courrier finalement. Certes j’ai dû m’adapter, préparer mes trajets, télécharger les cartes, la musique, les podcasts et les documentaires hors-ligne.
Malgré tout et même après plus de 2 ans de contraintes, je crois que c’est la meilleure décision que j’ai prise cette année là.